Invité à réagir à l’annonce de Trump lors d’une conférence de presse pour conclure son voyage en Chine, le Premier ministre canadien s’est exprimé sur la décision de la Maison-Blanche de déplacer l’ambassade américaine à Jérusalem.
« Nous ne déplacerons pas l’ambassade du Canada à Jérusalem », a déclaré Justin Trudeau le 6 décembre, refusant d’emboiter le pas à son voisin américain.
« Le Canada a une politique de longue date sur le Moyen-Orient et nous devons travailler à une solution à deux États par des négociations directes, ce qui nous permettra de continuer à nous engager de façon constructive dans la région et avec nos partenaires et amis du monde entier », a t-il ajouté, sans critiquer de façon ferme l’annonce du président américain.
Le Canada ne reconnaît pas l’annexion unilatérale de Jérusalem-Est par Israël mais il est l’un des 33 pays a avoir voté la résolution des Nations Unies en 1947, qui a mené à la création d’Israël. Ottawa avait reconnu l’État peu de temps après et l’ambassade du Canada a ouvert ses portes à Tel-Aviv en 1953.
L’organisation juive B’nai Brith a, de son côté, appelé le Premier ministre canadien à « reconnaître la réalité » et à imiter l’administration Trump, suivie par le Centre pour les affaires israéliennes et juives au Canada : « Nous avons toujours soutenu que le Canada devrait officiellement reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël. »
En 1979, le premier ministre de l’époque, Joe Clark, avait déclaré qu’il déplacerait l’ambassade du Canada à Jérusalem. Mais face au tollé dans le monde arabe provoqué par cette annonce, il avait fait marche arrière.