Si, en apparence, Israël dispose de « médias libres et indépendants », les journalistes doivent faire face à une « censure militaire. » Tel est le constat de Reporters sans frontières (RSF). L’ONG a classé Israël en 91e position dans son dernier classement mondial de la liberté de la presse. RSF estime que « les exactions de l’armée israélienne contre les journalistes palestiniens et étrangers sont fréquentes. » Les chiffres du Committee to Protect Journalists sont, eux, dramatiques. Depuis l’année 2000 et la deuxième intifada, 16 journalistes ont été tués en Palestine et dans les territoires occupés alors qu’ils couvraient la guerre, les violations des droits humains ou la politique.
RSF dénonce également le « système des détentions administratives en Israël » qui « vise également des journalistes palestiniens, accusés d’inciter à la violence contre le pays ou de collaborer avec des organisations terroristes. »
Les chiffres des journalistes palestiniens en détention viennent corroborer ce constat : selon Quds Press, cité par Middle East Monitor, le nombre de journalistes palestiniens arrêtés par les forces de l’occupation israélienne a augmenté après les arrestations de deux journalistes-photographes, Amin Siyam de Jérusalem et Bushra Al-Taweel de Ramallah.
Ils sont désormais 28 journalistes palestiniens à croupir en prison en Israël.
Le Club des prisonniers palestiniens déplore enfin la fermeture, par l’armée israélienne, de huit bureaux d’information qui appartenaient à trois médias différents en Cisjordanie, en octobre dernier. Les locaux avaient été perquisitionnés et du matériel confisqué.