Claude Sinké, 84 ans, sera donc présenté ce mercredi après-midi au juge d’instruction chargé de l’enquête, a indiqué le procureur Marc Mariée, ajoutant que le parquet national antiterroriste n’entendait pas se saisir du dossier.
« Une information judiciaire va être ouverte des chefs de tentatives d’assassinat, dégradation et destruction aggravées, et violence avec usage d’une arme, avec réquisitions de placement en détention provisoire », a ajouté le procureur de Bayonne.
Lors d’une conférence de presse mardi, M. Mariée avait expliqué que le suspect avait dit aux enquêteurs avoir voulu incendier la mosquée de Bayonne pour « venger la destruction » de la cathédrale Notre-Dame de Paris, qu’il attribue aux musulmans.
Surpris par deux fidèles septuagénaires, Sinké a ouvert le feu, les blessant grièvement. Il a cependant démenti avoir voulu tuer, expliquant avoir procédé à des repérages à la mosquée pour être sûr de n’intervenir « qu’à un moment où elle était très peu occupée ».
Ses voisins à son domicile de Saint-Martin-de-Seignanx, près de Bayonne, avaient lundi présenté le suspect comme un solitaire, « atypique et fantasque », « avec des obsessions », au verbe « parfois assez violent ».
Cet ancien candidat du parti d’extrême droite Front National (FN, devenu Rassemblement national) aux élections départementales de 2015 avait récemment adressé un courrier rageur à l’ordre des avocats et au procureur, disant vouloir porter plainte contre Emmanuel Macron.