Les conditions de vie sont désastreuses, avec une pénurie alimentaire et des infrastructures détruites, laissant craindre une propagation des maladies. Dans le nord de Gaza, les habitants sont réduits à manger des galettes sombres, composées d’un mélange de graines et de nourriture pour animaux, faute de farine blanche et de produits de première nécessité. Les prix ont flambé, les banques ont été détruites, et l’approvisionnement en produits de base est devenu erratique, exacerbant la situation déjà critique. Selon le Programme alimentaire mondial (PAM), près d’un enfant sur six de moins de deux ans souffre de malnutrition aiguë dans cette région.
Mohamed Siam, infirmier pour l’ONG Médecins Sans Frontières, témoigne de la détérioration rapide de la situation, soulignant l’urgence d’un cessez-le-feu pour éviter une catastrophe humanitaire. Les habitants, contraints de se nourrir de plantes sauvages et de graines, souffrent de carences nutritionnelles sévères, accentuées par le manque de protéines et de fruits et légumes.
Dans le sud de Gaza, où se concentrent la plupart des déplacés, la situation n’est guère meilleure. Caitlin Procter, chercheuse au Geneva Graduate Institute, rapporte que les habitants dépendent principalement de la distribution d’aliments en conserve, les cultures ayant été détruites par les bombardements israéliens. Les ONG Human Rights Watch et Oxfam ont dénoncé cette utilisation de la famine comme arme par Israël, mettant en lumière l’urgence d’une action internationale pour mettre fin à cette crise humanitaire.
