Un professeur de droit à Metz vient d’être épinglé pour ses propos tenus devant des futurs imams, des aumôniers catholiques et des fonctionnaires de la protection judiciaire de la jeunesse. Lors de son cours sur la laïcité, donné dans le cadre du DU « religion, laïcité et inclusion sociale », ce dernier, révèle le Figaro, aurait transmis des propos contraires à l’enseignement attendu.
En effet, selon le journal qui dit avoir eu accès au plan du cours, le professeur regrette la création de « nouvelles exigences de neutralité » qui n’ont pas été prévues par la loi de 1905, à savoir la loi de 2004 sur l’interdiction du voile dans les établissements scolaires.
« S’il s’agissait vraiment de sortir les filles voilées de leur soumission, la puissance publique devrait protéger d’autres catégories de la population féminine à l’égard de soumissions aux effets infiniment plus graves », aurait-il développé, citant les « talons aiguilles » ou « l’idéal de minceur ».
Les modifications apportées à la laïcité seraient, selon les propos attribués à l’enseignant, l’expression d’une islamophobie d’État. Une islamophobie qui légitime « le racisme et le ressentiment anti-arabe ». Il aurait également parlé du débat sur les femmes voilées comme d’un « fantasme de soumission ».
Le ministère de l’Intérieur alerté, a déploré ce « dysfonctionnement dans l’enseignement de la laïcité ». Le président de l’Université, à quant à lui dédramatisé la situation.
« Dans sa liberté d’expression, un professeur a peut-être eu des propos qui ne collaient pas au cadre de l’enseignement. Je reste prudent parce qu’aucun participant au DU ne s’est plaint auprès de moi d’un quelconque problème. Il y a eu en tout cas, à l’intérieur de l’équipe pédagogique, des discussions et il a été décidé que les choses allaient changer », a réagi Pierre Mutzenhardt dans le Républicain Lorrain.
L’enseignant concerné ne devrait en effet pas participer à la prochaine rentrée du DU, prévue en novembre.