Un bilan chiffré a été communiqué hier par l’Hôtel de Beauvau, concernant la loi sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme, promulguée il y a quinze mois.
Depuis le 30 octobre 2017, sept mosquées ont été administrativement fermées à la demande des préfets (des décisions systématiquement confirmées par des juges).
« À l’expiration de la décision de fermeture, aucune mosquée n’a rouvert » précise le ministère.
« Les notes de renseignement montrent un profond changement dans les quartiers où les mosquées ont été fermées », assure le secrétaire d’Etat Laurent Nunez.
Ce sont également 106 mesures individuelles qui ont été prononcées, et 93 « visites domiciliaires » (perquisitions) qui ont été autorisées par le juge des libertés et de la détention. Enfin, 10 attentats ont été déjoués sur le territoire français.
Un premier bilan jugé « positif » par Christophe Castaner et Laurent Nunez. « Les outils créés ont été utilisés à bon escient et ont eu des effets utiles » se félicitent-ils.
Toutefois la France « a été touchée à trois reprises par le terrorisme » depuis 2017, indique le communiqué du ministère de l’Intérieur.
Cette loi antiterroriste, qui permet la fermeture de lieux de cultes, de renforcer les contrôles d’identité sur un lieu ou un événement à risque, ou encore de radier ou muter des fonctionnaires radicalisés est par ailleurs controversée.
En novembre dernier, l’ONG Amnesty International dénonçait certaines mesures de la loi, dont les contrôles administratifs ouvrant la voie à « à des pratiques abusives et à une application discriminatoire, notamment à l’encontre des musulmans » et allant « à l’encontre des droits humains ».