De décembre 2014 à juin 2015, une enseignante donnait des cours de mathématiques, physique et chimie dans une classe de seconde d’un lycée professionnel de Bron, en banlieue lyonnaise.
Durant cette période, des remarques par plusieurs de ses élèves sur ses origines et sa religion, supposée. S’en étaient suivies des caricatures « d’un juif et d’un musulman criblés de balles » retrouvées dans la classe.
Suite à cet incident, la professeure a attaqué le rectorat pour faute. En effet, celle-ci a estimé que sa hiérarchie n’avait pas fait assez preuve de soutien à son égard.
Mercredi, le tribunal administratif de Lyon a rejeté sa requête, expliquant que des mesures « adaptées » avaient été prises pour sanctionner les faits.
« Il ne résulte pas de l’instruction que le proviseur de ce lycée et la rectrice de l’académie de Lyon n’auraient pas pris des mesures suffisantes, adaptées à la gravité des faits dont Mme A. s’est estimée victime et auraient commis une faute susceptible d’engager la responsabilité de l’Etat », peut-on lire dans le jugement du tribunal.
Le tribunal a également indiqué que trois des élèves s’étaient vus « interdire, à titre conservatoire, l’accès au lycée » pendant quelques jours.
Mais le 24 octobre à l’audience, l’avocat de la professeure avait lui dénoncé « un comportement complètement inadapté » d’un proviseur qui « minimisait les choses », invoquant notamment l’absence de conseil de discipline pour les trois élèves exclus.
« Je vais faire appel de la décision évidemment. Nous avons en ce sens de nouveaux éléments à présenter », a fait savoir la requérante à l’AFP.