Patrice Leclerc dénonce une « humiliation », et « l’arbitraire intolérable » pratiqué par l’Etat hébreu envers « ceux qui agissent pour le droit des Palestiniens à disposer d’un Etat libre et indépendant ».
En effet, le maire communiste s’est vu interdire l’entrée en Israël lundi 17 avril, en raison de son soutien au boycott du pays, selon les autorités.
« Il a été décidé de ne pas l’autoriser à se rendre en Israël » car « il s’agit de quelqu’un qui soutient le BDS », le mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions contre Israël, ont annoncé les ministères israéliens de l’Intérieur et des Affaires stratégiques.
En mars 2017, le Parlement israélien a voté une loi qui interdit l’entrée dans le pays aux partisans de BDS.
« Nous ne permettons pas à ceux qui agissent contre Israël d’entrer dans le pays pour s’y livrer à des provocations », a réagi le ministre de l’Intérieur Aryé Dery. Une interdiction encore plus sévèrement appliquée à ceux qui « exercent des fonctions officielles », a précisé le ministre de la Sécurité intérieure.
« La France, et particulièrement le président Macron, doivent refuser cette humiliation constante à l’égard de citoyens français interdits d’entrer en Palestine »
Depuis, le maire de Gennevilliers a publié un communiqué relatant les faits. Il explique s’être vu « notifier par Israël son empêchement d’aller à Jérusalem » après « six heures de rétention et six d’interrogatoire ».
Un refus justifié par « la connaissance de Palestiniens, le soutien aux prisonniers politiques », affirme t-il.
Patrice Leclerc rapporte également que l’ambassade de France et en Israël et le consulat à Jérusalem sont intervenus en sa faveur, en vain.
« Cette situation marque un raidissement de la position de l’Etat d’Israël à l’égard de celles et ceux qui agissent pour le droit des Palestiniens à disposer d’un État libre et indépendant », dénonce t-il dans son communiqué.
« La France, et particulièrement le président Macron, doivent refuser cette humiliation constante à l’égard de citoyens français interdits d’entrer en Palestine. Devant le refus d’Israël de respecter les différentes résolutions de l’ONU, la France doit reconnaître officiellement l’Etat de Palestine », conclu t-il.