Hier, le Comité international paralympique (CIP) a décidé de priver la Malaisie de l’organisation des Mondiaux paralympiques de natation en juillet prochain, qui devaient se dérouler sur l’île de Bornéo.
Il y a une dizaine de jours, la Malaisie avait annoncé qu’elle ne délivrerait pas de visas pour les nageurs israéliens afin de marquer son opposition à l’Etat hébreu, qui bafoue les droits des Palestiniens.
Mais cette décision n’a pas été approuvée par le CIP.
« Tous les Championnats du monde doivent être ouverts à l’ensemble des athlètes et nations admissibles qui doivent pouvoir y participer en sécurité et sans aucune forme de discrimination. Quand un pays hôte exclut des athlètes d’une nation particulière, pour des raisons politiques, nous n’avons aucune autre alternative que de chercher un nouvel hôte pour les championnats », a déclaré dimanche le président du CIP, Andrew Parsons, dans un communiqué.
« La Malaisie maintient sa décision fondée sur l’humanité et la compassion pour la détresse du peuple palestinien »
Celui-ci assure qu’il avait préalablement obtenu du pays « des garanties que tous les athlètes et pays admissibles seraient autorisés à participer à l’épreuve en toute sécurité ».
Or depuis, « il y a eu un changement de dirigeants politiques et le nouveau gouvernement malaisien a des idées différentes. La politique et le sport ne font jamais bon ménage et nous sommes déçus de voir que les athlètes israéliens n’auraient pas été autorisés à concourir en Malaisie », a déploré le chef de la CIP.
Mahathir Mohamad, le Premier ministre de la Malaisie, n’a pourtant pas voulu revenir sur sa décision, préférant visiblement renoncer à ce championnat.
« La Malaisie maintient sa décision fondée sur l’humanité et la compassion pour la détresse du peuple palestinien. Nous ne ferons pas de compromis », a répondu le ministre malaisien de la Jeunesse et des Sports, Syed Saddiq Syed Abdul Rahman, qui accuse le gouvernement israélien de « tuer, mutiler et torturer » des Palestiniens.
La cause palestinienne est depuis plusieurs années soutenue par la population. Des milliers de personnes étaient descendues dans les rues en 2017 pour protester contre la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël.