Alors que le ramadan se poursuit, la question de fêter l’Aïd el-Fitr en famille se pose déjà : cette grande fête musulmane aura lieu mi-juin. Et elle pourrait démarrer un jeudi. Un enfant peut-il rater des jours d’école pour célébrer l’Aïd avec ses parents ? Cette question, parmi tant d’autres, est traitée dans le vade-mecum « La laïcité à l’école », qui vient d’être distribué dans les différents établissements.
Dans ce document livré par le Conseil des sages de Jean-Michel Blanquer, il est rappelé que la circulaire du 18 mai 2004 relative à la mise en œuvre de la loi du 15 mars 2004 prévoit que « des autorisations d’absence doivent pouvoir être accordées aux élèves pour les grandes fêtes religieuses qui ne coïncident pas avec un jour de congé et dont les dates sont rappelées chaque année par une instruction publiée au Bulletin officiel de l’éducation nationale. »
« Les élèves, rappelle le vade-mecum, sont soumis à l’obligation d’assiduité prévue à l’article L. 511-1 du Code de l’éducation. Toutefois, cette obligation ne s’oppose pas à ce que des autorisations d’absence soient accordées à des élèves qui en font la demande lorsqu’elles concernent une grande fête religieuse dont la liste restreinte est arrêtée chaque année. »
« L’école ne nie pas les pratiques religieuses, elle respecte les convictions religieuses et la liberté de conscience »
Concrètement, donc, un élève peut demander à être absent un jour de fête religieuse qui ne serait pas férié, à condition que la période de congé demandée soit courte. Le ministère de l’Education nationale préconise un dialogue avec les équipes pédagogiques : « Au sein des équipes de la vie scolaire, qui sont chargées de traiter les absences des élèves, il convient d’informer dès le début de l’année les CPE et les assistants d’éducation des conditions de recevabilité d’une demande d’autorisation d’absence pour fête religieuse et de communiquer la liste des fêtes religieuses fixée par la circulaire du ministre chargé de la fonction publique. Les assistants d’éducation doivent signaler au CPE tout absentéisme sélectif pour motif religieux », indique le document.
Car, précise le vade-mecum distribué en début de semaine, « l’école ne nie pas les pratiques religieuses, elle respecte les convictions religieuses et la liberté de conscience. Mais les pratiques religieuses s’exercent dans un temps différent de celui de l’école. »