samedi 6 décembre 2025
9.6 C
Paris

Les politiques ne prennent pas la mesure de Nuit Debout

Initié pour protester contre la loi Travail, Nuit Debout réunit les Français, chaque soir depuis le 31 Mars. On y débat désormais de logement, de la sécurité, de chômage et de politique. Le tout sur fond de ras-le-bol général…

« Pathétique. » Voilà ce que pense Jean-François Copé de Nuit Debout. « C’est tellement pathétique de voir cela. (…) Les indignés, là, qui font le siège place de la République… », affirme l’ancien ministre, face aux revendications qui ont eu lieu place de la République à Paris et dans d’autres villes de France et d’Europe : « Une poignée de personnes sans doute très respectables mais tellement déconnectées de la réalité ? », questionne-t-il. Avant d’affirmer : « Je vois des gens qui, lorsqu’ils parlent de ces manifestants, ne se sentent pas du tout solidaires mais plutôt choqués. »

Un Jean-François Copé qui n’est pas le seul à ne pas comprendre le mouvement. « Il y a un côté réactionnaire à dire on revient en arrière, on ne change rien », estime Jean-Christophe Lagarde. Quant à François Fillon, il se dit « choqué » que l’on puisse manifester en plein état d’urgence. Il dénonce le « spectacle des policiers insultés par les manifestants alors qu’il y a deux mois la France communiait avec sa police » et dénonce que les manifestants soient « extrêmement minoritaires. » Même son de cloche du côté de Bruno Le Maire, qui « souhaite qu’il n’y ait pas (…) de dictature de la minorité dans notre pays. Chacun mérite l’écoute, chacun mérite le respect, mais pas de dictature de la minorité », assure-t-il, demandant que les manifestant cirent leur colère « sans que ça puisse gêner ceux qui souhaitent travailler, ceux qui souhaitent passer leurs examens dans de bonnes conditions. » A droite, seule Nathalie Kosciusko-Morizet estime qu’« il faut aller place de la République. » Selon NKM, « le monde a changé. Il faut que la politique change aussi. » Et le mépris de la droite à propos de Nuit Debout illustre le décalage qui existe aujourd’hui entre les Français et les dirigeants. Près de 9 Français sur 10 n’ont pas confiance en leurs dirigeants. Et ces derniers le leur rendent bien…

Actualités en direct

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Pourquoi de nombreux musulmans hautement qualifiés choisissent-ils de quitter la France ?

L'étude "La France, tu l’aimes mais tu la quittes"...

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Les brèves

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Gaza : la censure de la vérité

La philosophe américaine Judith Butler ne participera pas aux conférences auxquelles elle était invitée, au centre Pompidou, après avoir rappelé que le Hamas était un mouvement de résistance.

Averroès et la solidarité des musulmans de France

En difficulté financière après la rupture de son contrat avec l'Etat, le lycée Averroès a obtenu plusieurs centaines de milliers d'euros de dons.

L’Allemagne récidive, après la Shoah

Le Nicaragua accuse l'Allemagne, devant la Cour internationale de justice, de faciliter le génocide perpétré par Israël à Gaza.
Quitter la version mobile