François Léotard était l’invité, ce dimanche, de l’émission « Elie sans interdit » sur i24NEWS. Après avoir été ministre de la Culture, Léotard avait obtenu le ministère de la Défense entre 1993 et 1995. François Mitterrand était alors président de la République pour ses deux dernières années avant de laisser la main à Jacques Chirac. L’ancien ministre est revenu sur l’évolution de la politique franco-israélienne.
#Eliesansinterdit: « Je crois qu’Israël est notre véritable allié. Parce que nous partageons beaucoup de convictions communes. Je pense qu’il faut qu’on retrouve avec Israël des liens particuliers. » François Léotard
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— i24NEWS Français (@i24NEWS_FR) 27 janvier 2019
Avec une petite phrase qui en dit long sur les rapports de Paris avec Tel-Aviv. François Léotard a en effet tenu à rappeler qu’il était « le seul et le premier des ministres français de la Défense à aller en Israël. » Selon lui, « notre véritable allié, c’est Israël, parce que nous partageons beaucoup de convictions communes, nous avons les mêmes racines et en même temps nous avons été à plusieurs reprises dans la même situation. »
A l’époque, la France était plutôt mesurée et juste dans son rapport à Israël et la Palestine. « En 1967, De Gaulle, contre toute la classe politique, à l’exception des communistes, contre tous les médias massivement pro-Israéliens et contre une grande partie de l’opinion publique, prend une position à contre-courant et condamne une guerre qu’il estime être une guerre d’agression », rappelle Alain Gresh, directeur du journal en ligne OrientXXI et auteur d’« Un chant d’amour, Israël-Palestine, une histoire française » (éditions La Découverte).
Cette position du général De Gaulle va alors « déterminer trente ou quarante années de politique française » car « tous ceux qui lui ont succédé, y compris des gens très critiques comme Giscard d’Estaing — qui était considéré comme pro-Israélien —, ont suivi la même voie », continue Alain Gresh.
Mais le souvenir de François Léotard vient montrer comment, depuis 1995, la France a revu sa position au Proche-Orient. « Depuis une dizaine d’années, notamment avec Sarkozy et Hollande, on assiste à un tournant de la position française », nous résume Alain Gresh. Même si l’ex-ministre de la Défense de François Mitterrand « regrette que l’on n’ai pas été davantage attaché à la sécurité d’Israël. »