« Il y a lieu de maintenir une majorité juive, même au prix de la violation des droits humains. » Cette sortie est signée par une ministre israélienne. Le 12 février, lors d’une conférence, la ministre de la Justice Ayelet Shaked était interrogée sur le projet de loi qui vise à faire d’Israël « l’Etat-nation du peuple juif. »
Comme le rapporte le journal israélien Haaretz, la ministre a tenu à apporter son soutien à ce texte même si ce dernier n’a pas été soutenu par la majorité des parlementaires. « Israël est un Etat juif. Ce n’est pas un état composé de différentes nations », a expliqué Ayelet Shaked, qui estime qu’« il y a des endroits où le caractère juif d’Israël doit être maintenu. » Pour la ministre, cela peut même « parfois se faire au détriment de l’égalité. »
La ministre de la Justice veut donner « du pouvoir au judaïsme », et cela passe selon elle par une réforme des institutions. Ayelet Shaked regrette en effet que, « au cours des vingt dernières années, on a davantage mis l’accent sur les décisions concernant les valeurs universelles et moins sur le caractère juif de l’Etat. »