Deux ministres belges ont proposé leur démission à leur Premier ministre suite aux attentats de Bruxelles, alors que la France critique la « naïveté » des renseignements d’outre-Quiévrain.
Qui dit « échec » dit « démission »… Ne rêvez pas, il ne s’agit pas ici de la France mais de la Belgique. Alors que Michel Sapin — ministre d’un gouvernement qui a subi les attentats de Charlie, puis ceux du 13 novembre 2015, faut-il le rappeler ? — a déclaré qu’il y avait eu « une volonté ou une absence de volonté de la part de certains responsables politiques (belges), peut-être par envie de bien faire, peut-être par sentiment que, pour permettre une meilleure intégration, il faut laisser des communautés se développer, peut-être aussi une forme de naïveté », des responsables belges ont pris leurs responsabilités.
En effet, les ministres belges de l’Intérieur et de la Justice, Jan Jambon et Koen Geens, ont présenté ce mercredi leur démission au Premier ministre Charles Michel. Ce dernier les a refusées. Mais, dès que le gouvernement a appris, de la bouche du président turc Erdogan, qu’Ibrahim El Bakraoui, un des kamikazes des attentats de Bruxelles, avait été remis en liberté par les autorités belges après avoir été arrêté en juin dernier dans le sud de la Turquie, les deux dirigeants n’ont pas attendu pour admettre la bourde de leurs services. Jan Jambon a précisé : « Il y a eu deux sortes d’erreur. Au niveau de la justice et au niveau de l’officier de liaison en Turquie, ce qui implique donc les départements de l’Intérieur et de la Justice. »