La mosquée de Créteil, qui s’estime victime d’une tentative d’assassinat à caractère terroriste, a déposé une plainte au parquet de Paris. A l’origine de la plainte, un automobiliste fou qui avait vu sa garde à vue interrompue pour être hospitalisé, en raison de ses propos incohérents. L’agresseur est titulaire d’une carte d’invalidité car il a été hospitalisé deux fois pour schizophrénie. Lors de son attaque, il avait été stoppé par des barrières situées autour de la mosquée, avant de percuter des voitures de fidèles présents à la mosquée. Le parquet de Créteil, dans le Val-de-Marne, avait alors ouvert une information judiciaire pour « tentative de meurtre en raison de l’appartenance supposée des victimes à une religion », « dégradations volontaires » et « mise en danger de la vie d’autrui ».
« La non-saisine du parquet antiterroriste est une décision dangereuse »
Mais de con côté, l’Union des associations musulmanes de Créteil estime que « les faits ont été incorrectement qualifiés » et a déposé une plainte à la section antiterroriste du parquet de Paris. Dans cette plainte, Yassine Bouzrou, l’avocat de l’association, explique que « l’objectif » du suspect « était de troubler gravement l’ordre public en provoquant l’intimidation ou la terreur des personnes de confession musulmane. » Me Bouzrou estime que « la non-saisine du parquet antiterroriste est une décision dangereuse car cela revient à opérer une distinction non prévue par la loi entre les victimes du terrorisme. Le problème psychiatrique ne doit pas avoir d’influence sur la qualification pénale. »