Les photos sont effrayantes et le commentaire laconique : « La grande mosquée de Mossoul aurait été transformée en usine d’explosifs par Daesh. » La phrase reste au conditionnel…
[ #Irak ] La grande mosquée de #Mossoul aurait été transformée en usine d’explosifs par #Daech pic.twitter.com/mLjDKwAzZh
— E. Night Watch (@E_Night_Watch) February 2, 2017
… mais loin du conditionnel, le bilan des profanations de l’Etat islamique, effectué par le porte-parole du ministère irakien des affaires religieuses, Mariwan Naqshbandi, montre l’envergure du désastre. « Plus de cent monuments religieux ont été détruits par Daesh dans la région de Mossoul, dont au moins 50 mosquées et 44 temples yézidis », indique-t-il notamment dans La Croix. Si ces destructions sont relatives en comparaison du bilan humain tragique qui sera dressé une fois l’Etat islamique disparu, celles-ci ont une forte valeur symbolique. Daesh, indique le quotidien français, « a systématiquement pulvérisé ou saccagé des lieux saints de toutes les religions. » Comme la mosquée du prophète Jonas, qui a été détruite à l’explosif il y a deux ans et demi. Selon l’équipe du projet « Monuments of Mosul in Danger », seize mosquées ont été détruites à Mossoul. Des tombeaux de prophètes de toutes religions également, assure Karel Nováček, historien de l’architecture et chef du projet. Daesh aurait même exécuté dix imams, dont la plupart refusaient d’appeler au djihad contre d’autres musulmans, indique La Croix. Un désastre.