Alors que Trump ne cesse de fustiger les musulmans lors de la campagne présidentielle, Barack Obama a tenu à expliquer pourquoi il ne voulait pas parler d’« Islam radical. »
Les mots ont un sens. En France, si certains politiques comme Nicolas Sarkozy n’hésitent pas à mettre le mot « Islam » à toutes les sauces, de l’autre côté de l’Atlantique, le futur ex-président américain pèse, lui, ses expressions. Barack Obama, depuis le début d’une campagne présidentielle délétère, se refuse à prononcer certains mots. En effet, vous n’entendrez jamais le président américain parler de « terrorisme islamiste » ou d’« islam radical. » Obama ne veut pas d’amalgame et ne veut laisser aucune place aux interprétations douteuses.
Obama veut rester « prudent », Trump réclame sa démission
A une mère de soldat mort en Irak il y a près de dix ans, le président a tenté d’expliquer les raisons de cette modération sémantique. « Croyez-vous que les actes de terrorisme sont faits en raison de motivations religieuses islamiques ? », a demandé la femme. Le président a aussitôt expliqué : « Je suis prudent lorsque je décris ces problèmes pour faire en sorte de ne pas mettre dans le même panier ces meurtriers et les millions de musulmans qui vivent dans le monde et dans notre pays, qui sont pacifiques, responsables », indique le président des Etats-Unis.
Barack Obama rappelle également que ces musulmans « font partie de nos soldats, de nos policiers, de nos pompiers, de nos enseignants, de nos voisins et de nos amis. » De quoi s’attirer les foudres des pro-Trump et des islamophobes notoires. Même l’éditorialiste vedette de CNN, Bill O’Reilly, a estimé que le président des Etats-Unis avait « une vision naïve du monde. » Faisant une analogie entre les musulmans et les « nombreuses nations arabes contribuent lourdement au terrorisme. » Du côté de Trump aussi, on n’hésite pas non plus à tancer Barack Obama. Le candidat à la Maison-Blanche demande : « Est-ce que le président va enfin mentionner le terrorisme islamiste radical ? » « S’il ne le fait pas, il devrait immédiatement démissionner dans la honte ! », estime-t-il.