« Il y a apparemment des gens en Europe qui ne se réveilleront que quand des missiles nucléaires iraniens tomberont sur le sol européen et il sera alors trop tard », a affirmé M. Netanyahu dans une vidéo postée sur son compte Twitter.
Les propos de M. Netanyahu interviennent alors que les ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Union européenne (UE) se sont réunis lundi à Bruxelles, décidés à jouer leur va-tout pour sauver l’accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien.
L’accord est « mal en point, mais j’espère que sa dernière heure n’est pas venue », a assuré la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini, appelant l’Iran à « respecter ses engagements ».
De son côté, son homologue britannique Jeremy Hunt a estimé que « l’accord n’est pas encore mort » et que l’UE veut donner à l’Iran « une possibilité de revenir sur ses mesures en contravention avec ses engagements ».
Téhéran a annoncé commencer à enrichir de l’uranium à un niveau prohibé par l’accord, une décision qualifiée de développement « très dangereux » par M. Netanyahu qui a exhorté les grandes puissances à imposer de « dures sanctions » à Téhéran.
Les tensions dans la région du Golfe n’ont fait que s’intensifier depuis que les Etats-Unis se sont retirés en mai 2018 de l’accord nucléaire signé entre l’Iran et les grandes puissances en 2015, et ont rétabli de lourdes sanctions contre Téhéran.
Un an après le retrait unilatéral des Etats-Unis, l’Iran a décidé de cesser de limiter ses réserves d’eau lourde et d’uranium enrichi. Le 8 juillet, il a dit désormais produire de l’uranium enrichi à au moins 4,5%, un niveau interdit par l’accord.
Jusqu’ici l’Iran avait respecté les termes de l’accord, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui vérifie les engagements pris.