Le procureur général, Avishaï Mandelblit, devrait se prononcer dès ce jeudi, disent les médias. Concrètement, et selon les dispositions de la loi israélienne, il devrait rendre publique sa volonté d’entendre le Premier ministre avant de décider de l’inculper formellement.
Une porte-parole du ministère de la Justice n’a pas répondu jeudi matin aux sollicitations de l’AFP.
Une inculpation, si elle est confirmée, ne devrait pas intervenir avant plusieurs mois.
M. Netanyahu, qui brigue à 69 ans un cinquième mandat après bientôt 13 ans de pouvoir, ne sera donc pas inculpé avant les législatives anticipées du 9 avril. Il ne serait pas non plus tenu légalement de démissionner s’il était inculpé après avoir été reconduit à son poste.
Mais l’annonce attendue de la part du procureur général est anticipée depuis des semaines comme susceptible de changer la donne lors d’élections à l’issue incertaine, et menace le long règne de la figure dominante de la politique israélienne.
M. Netanyahu ne cesse de proclamer son innocence. Il dénonce un complot de la part de ses adversaires et des médias.
La police a recommandé l’inculpation de M. Netanyahu dans trois affaires de corruption présumée. Le « dossier 4000 », nom de code donné par les enquêteurs, est présenté comme le plus dangereux pour lui.
M. Netanyahu y est soupçonné d’avoir tenté de s’assurer une couverture favorable de la part du site d’informations Walla, en contrepartie de faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des centaines de millions de dollars à Bezeq, principal groupe de télécommunications israélien. Shaul Elovitch, alors patron de Bezeq, l’était également de Walla. Il est lui aussi mis en cause.