Le drift est un sport automobile né dans les années 1970 au Japon, où le pilote contrôle son véhicule en le maintenant en dérapage dans les courbes, d’un bout à l’autre d’une piste.
Un sport encore très masculin, mais dans lequel s’impose déjà Noor Daoud, pilote de 27 ans, présente fin septembre à la compétition arabe de « drift » à Charm el-Cheikh en Egypte.
« J’ai l’habitude depuis que je suis petite de me retrouver avec les garçons pour jouer au foot ou au tennis », a confié la jeune femme à l’AFP.
Noor Daoud, qui n’était pas au volant de sa voiture habituelle ce jour là, sera contrainte d’abandonner au second tour en raison d’une panne moteur. Elle obtiendra malgré tout obtenu un trophée en tant qu’unique femme de la course.
Née au Texas aux Etats-Unis, la jeune pilote a vécu à Jérusalem. C’est en 2010, encore adolescente, qu’elle a commencé à se passionner pour le « drift », devenu « très populaire dans les rue de Palestine » indique t-elle.
« Au début, en Palestine, des gens me disaient: Mais qu’est-ce que tu fais ? Le sport, c’est pour les garçons ! Je n’ai écouté personne et j’ai fait ce dont j’avais envie », rapporte t-elle à l’AFP, ajoutant que seule sa mère l’a soutenue dans sa passion.
Noor Daoud sillonne désormais le monde pour des compétitions internationales, pratiquant un sport qui lui permet aussi de s’épanouir :
« Nous sommes sous occupation. Cela (…) me pousse à conduire pour (me) sentir libre », souligne t-elle, faisant référence à l’occupation par Israël de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est.
A propos de ce milieu masculin, Noor Daoud assure que cela « ne (lui) pose pas de problème ». Elle espère d’ailleurs voir autour d’elle davantage de compétitrices: « J’aimerais qu’il y ait d’autres filles avec moi (…), des filles arabes montrant au monde qu’on suit aussi nos rêves ».