Une commission de l’ONU vient de rendre un rapport concernant la riposte d’Israël face aux manifestations et aux violences en cours depuis des mois dans la bande de Gaza. L’Etat hébreu impute au mouvement palestinien Hamas la responsabilité du bilan humain.
Israël a aussi invoqué son droit à se défendre contre les agissements « terroristes » du Hamas, qui gouverne sans partage la bande de Gaza.
« Le théâtre de l’absurde pratiqué au Conseil des droits de l’Homme (de l’ONU) a produit un rapport hostile, mensonger et partial contre Israël », a réagi Israel Katz, le ministre des Affaires étrangères, dans un communiqué.
M. Katz accuse les auteurs de l’enquête de ne pas s’être penchés sur les faits. « Le seul propos (…) consiste à salir la seule démocratie du Proche-Orient et à porter atteinte à son droit à se défendre contre les agissements terroristes d’un groupe meurtrier », le Hamas, a-t-il dit.
La bande de Gaza, coincée entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée et éprouvée par les guerres, la pauvreté et les blocus israélien et égyptien, est le théâtre depuis mars 2018 de protestations hebdomadaires, généralement accompagnées de violences, le long de la barrière.
Au moins 251 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis cette date, la grande majorité le long de la frontière, et les autres dans des frappes israéliennes en représailles à des actes hostiles en provenance de l’enclave.
Deux soldats israéliens ont été tués depuis cette date.
Une commission de l’ONU a affirmé jeudi que la riposte d’Israël pouvait « constituer des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité », les enquêteurs soulignant que des snipers ont visé des civils, dont des enfants.
« C’est le Hamas, une organisation dont l’objectif déclaré consiste dans la destruction de l’Etat d’Israël, qui pousse les habitants de Gaza, y compris les femmes et les enfants, vers la barrière (frontalière), c’est lui qui porte la responsabilité », a dit M. Katz.