Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a pris ses nouvelles fonctions lundi à New-York, à l’Assemblée générale des Nations Unies. Il succède ainsi à la présidence égyptienne du « Groupe des 77 et de la Chine » (G77).
« C’est un événement historique sans précédent, ajouté aux réalisations politiques de l’État de Palestine depuis son adhésion à l’ONU en tant qu’État observateur en 2012 », a-t-il déclaré à l’agence palestinienne Wafa.
« C’est aussi une chance unique de pouvoir affirmer l’identité palestinienne au sein de la communauté internationale, que les puissances coloniales ont tenté d’abolir au cours de nombreux siècles », a-t-il ajouté.
Le ministre des Affaires étrangères Riyad al-Maliki, a également fait savoir que les Palestiniens entendaient réitérer leur demande « dans les prochaines semaines » d’être « reconnus comme un Etat membre de l’ONU et plus seulement comme un observateur ». Les Palestiniens avaient déjà exprimé ce souhait en 2011, sans succès.
« Nous savons que nous faisons face à un veto des Etats-Unis mais cela ne nous empêchera pas de présenter notre demande », a souligné le ministre palestinien.
Dans son discours, le président Mahmoud Abbas a affirmé son engagement dans la défense du droit au développement pour tous les pays. « Nous devons préserver ce droit aussi pour ceux qui vivent sous le joug colonial et sous occupation étrangère ».
« La Palestine ne saurait faire exception à la règle. Nous souffrons aussi sous le joug de l’occupation étrangère », a-t-il poursuivi.
L’attribution de la présidence du G77 à la Palestine a été décidée il y a quelques mois. En octobre, l’Assemblée générales des Nations avait décidé de donner des pouvoirs légaux supplémentaires à la Palestine pour qu’elle puisse exercer cette fonction. Un rôle vivement dénoncé par les Etats-Unis à ce moment là.