C’est un mystère qui n’en finit pas de faire parler. La grande mosquée de Keryia semble avoir disparu des images satellites, selon un étudiant activiste des droits humains, Shawn Zhang. Le jeune Chinois affirme que le lieu de culte a été détruit par les autorités de son pays, qui persécutent les Ouïghours dans la région du Xinjiang. Pour constater cette disparition, Shawn Zhang s’est basé sur les images de Google Earth Pro, des images satellites.
where has this mosque gone? Keriya Aitika Mosque. more than 800 year history, disappeared in early 2018 despite selected as Chinese architectural heritage in late 2017. pic.twitter.com/2BnSRe90kr
— Shawn Zhang (@shawnwzhang) 2 avril 2019
La mosquée Aitika de Keriya n’existerait plus depuis le printemps 2018, selon lui. Rasée entre le mois de mars et le mois de mai de la même année. Libé confirme que d’autres services de cartographie laissent à penser que le lieu de culte a bel et bien été détruit. De leur côté, les activistes chinois évoquent également la disparition d’une deuxième grande mosquée, à Kargilik. Des destructions qui s’ajoutent à celles de plus petites mosquées à Langan et Xiakuo Shiba Gecun.
Depuis plusieurs années, la Chine a durci sa lutte contre les religions. Les autorités détruisent minarets, croix jugées trop grandes et symboles bouddhistes. Mais la répression contre les Ouïghours inquiète particulièrement : Pékin aurait mis en place des « camps de rééducation » dans lesquels plusieurs centaines de milliers de musulmans du Xinjiang sont enfermés.