Malgré les réformes en cours dans ce pays et la levée de l’interdiction de conduire pour les femmes en juin 2018, « le système politique et social saoudien demeure discriminatoire, en faisant des femmes des citoyennes de seconde classe », ont critiqué les élus rassemblés à Strasbourg.
Dans un texte non contraignant voté par 597 députés, 10 s’étant prononcés contre et 70 s’étant abstenus, les eurodéputés « exhortent le gouvernement saoudien à mettre un terme immédiat à ce système de tutelle masculine ». L’autorisation d’un tuteur est toujours nécessaire à une Saoudienne pour voyager à l’extérieur de son pays, accéder aux services de santé, choisir son lieu de résidence ou avec qui se marier.
Sous le feu des critiques des eurodéputés également, les « services gouvernementaux en ligne utilisés par les hommes pour surveiller les femmes », permettant aux « tuteurs » de recevoir une notification pendant leurs déplacements hors des frontières saoudiennes.
Demandant « la libération des militantes et défenseures des droits des femmes » en Arabie saoudite, le Parlement européen a aussi appelé ce royaume appliquant une version rigoriste de l’islam à « introduire immédiatement un moratoire sur la peine de mort, toujours utilisée pour punir des infractions non-violentes, comme le trafic de drogues, la trahison, l’adultère et l’apostasie ».
Entre 2014 et 2017, 126 exécutions en moyenne y ont eu lieu chaque année, affirme le Parlement européen.