Hier, un homme a été sommé de quitter un vol Chicago-Louisville d’United Airlines. La raison ? Il a été tiré au sort, l’avion étant surbooké après que la compagnie a accepté d’embarquer quatre personnes ayant une correspondance à attraper. Devant le refus de l’homme de céder sa place — il était médecin et des patients à voir le lendemain matin —, l’équipage a fait appel à des policiers qui ont utilisé la manière forte. Le passager a été soulevé par les forces de l’ordre puis littéralement traîné le long du couloir. Le visage en sang après s’être cogné à un accoudoir, l’homme est alors filmé dans un état déplorable. Aujourd’hui, la compagnie est la cible de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux malgré les excuses du patron d’United Airlines, Oscar Munoz.
Déjà plusieurs accusations de discriminations
Ce n’est pas la première fois que cette compagnie aérienne est dans l’œil du cyclone. En mai 2015, Tahera Ahmad, une universitaire américaine, assurait avoir été victime de discrimination à cause de sa religion. Une hôtesse de la compagnie United Airlines lui avait apporté une canette ouverte de soda et, devant la demande de l’universitaire d’avoir une canette fermée, l’hôtesse avait déclaré : « C’est pour que vous ne l’utilisiez comme une arme. » Un passager avait alors affirmé : « Toi, la musulmane, tu dois la fermer. Tu sais que tu l’utiliserais comme une arme donc ferme-la. » Un an plus tard, une famille musulmane assurait avoir été priée de quitter son vol « sans autre raison apparente que ce à quoi l’on ressemble. » La compagnie avait, elle, évoqué des raisons de sécurité, le siège enfant ne correspondant pas, selon elle, « aux exigences des réglementations fédérales. » Devant ces différents événements, le CAIR (Council on American-Islamic Relations) avait déclaré en avoir « assez des passagers musulmans qui doivent descendre de vols pour les plus piètres motifs, pour de mystérieuses raisons de ‘sécurité’. La sécurité, cela veut dire qu’il faut sécuriser les passagers, et non pas les harceler et les humilier et les faire descendre d’un vol en invoquant justement des raisons de sécurité. » Au vu de ce qui vient d’arriver à bord du vol Chicago-Louisville d’United Airlines, le message semble n’être pas vraiment passé.