Environ 800 fidèles musulmans palestiniens ont quitté dimanche la bande de Gaza en empruntant le point de passage de Rafah vers l’Egypte pour se rendre à La Mecque en Arabie saoudite, après avoir obtenu des visas des autorités égyptiennes, une première depuis 2014.
La bande de Gaza, étroit territoire coincé entre Israël, la mer Méditerranée et l’Egypte, est soumis depuis plus de dix ans à un strict blocus israélien accompagné pendant plusieurs années d’une fermeture quasi-permanente du point de passage vers l’Egypte.
Ce dernier a rouvert depuis près de dix mois. Environ 300 voyageurs l’empruntent chaque jour dans les deux sens selon des données fournies par l’ONG israélienne Gisha jusqu’à décembre dernier.
Un responsable du point de passage de Rafah côté palestinien a indiqué qu’un premier groupe d’environ 800 voyageurs était parti à l’aube dimanche.
Il a précisé que des bus côté égyptien étaient « prêts pour transporter les pèlerins jusqu’à l’aéroport international du Caire » dimanche soir, d’où ils s’envoleront pour La Mecque, en Arabie saoudite.
Des sources côté égyptien à Rafah ont confirmé ces informations, indiquant que c’était la première fois que le point de passage était ouvert pour l’Omra, le petit pèlerinage à La Mecque, depuis le début des opérations militaires dans le nord du Sinaï en 2014.
Depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi en 2013, l’Egypte fait face à une insurrection dans le nord du Sinaï, région désormais bouclée par l’armée qui y affronte des éléments du groupe jihadiste Etat islamique.
Quinze pèlerins parmi les 800 n’ont pas été autorisés à passer, selon un responsable palestinien de la sécurité à Rafah, qui n’a pas donné plus de détails.
Chaque année, environ 2.500 personnes sont autorisées à sortir de Gaza via l’Egypte pour effectuer le hajj, le pèlerinage annuel à La Mecque, l’un des cinq piliers de l’islam. Les fidèles peuvent effectuer l’Omra toute l’année.