Dans un communiqué daté du 18 février, l’UJFP a réagi à la pénalisation de l’antisonisme proposée par un groupe de députés.
Une loi que l’association qualifie de « liberticide ». Et si elle rappelle que les Juifs ont été une « minorité opprimée », elle réaffirme également sa position antisioniste.
« Nous sommes antisionistes parce la Nakba, le nettoyage ethnique prémédité de la majorité des Palestiniens en 1948-49 est un crime qu’il faut réparer. Nous sommes antisionistes parce que nous sommes anticolonialistes. Nous sommes antisionistes par ce que nous sommes antiracistes et parce que nous refusons l’apartheid qui vient d’être officialisé en Israël. Nous sommes antisionistes parce que nous défendons partout le vivre ensemble dans l’égalité des droits », écrit l’UJVFP dans son communiqué.
Elle n’hésite pas non plus à repréciser ce que l’antisionisme combat : « l’occupation, la colonisation, le blocus de Gaza, les enfants arrêtés, les emprisonnements massifs, la torture officialisée dans la loi… »
Et alors que plusieurs membres du gouvernement ainsi que le Premier ministre participeront au grand rassemblement contre l’antisémitisme aujourd’hui, l’UJFP a déjà annoncé un rassemblement en parallèle place Ménilmontant à Paris, à 19h.
Une manifestation « contre les actes antisémites, contre leur instrumentalisation, pour le combat contre le racisme sous toutes ses formes », à laquelle participeront entre autres le Collectif Rosa Parks, le Comité Adama, l’AFPS…
Un rassemblement accompagné d’un texte signé par plusieurs personnalités dans lequel l’UJFP dénonce un racisme structurel et « le glissement dangereux consistant à attribuer la montée de l’antisémitisme au ’communautarisme musulman’ ».
Elle appelle ainsi à lutter contre l’antisémitisme mais à ne pas oublier « non plus tous les actes racistes et toutes les violences policières islamophobes, négrophobes, romophobes, visant les asiatiques, les personnes LGBT ».