Environ 160 personnes étaient rassemblées à la mosquée al-Nour pour la venue du petit-fils de la reine Elizabeth II, laquelle est officiellement la cheffe de l’Etat néo-zélandais.
Six semaines après la mort de 50 fidèles musulmans tués par un suprémaciste blanc australien, le prince William a dit être aux côtés des Néo-Zélandais, des habitants de Christchurch et des musulmans.
Cet « acte de violence était destiné à changer la Nouvelle-Zélande mais vous avez montré dans le deuil de la Nation la profondeur de votre empathie, de votre compassion, de votre chaleur et de votre amour », a-t-il dit en arrivant à la mosquée après avoir rencontré les médecins et infirmiers qui s’étaient occupés des blessés le jour du carnage.
« Dans un moment de vive douleur, vous êtes restés debout, ensemble. Vous avez montré quelque chose de remarquable en réaction à la tragédie », a-t-il relevé. « Je veux vous dire ma gratitude pour ce que vous avez enseigné au monde ces dernières semaines. Je partage votre optimisme, (…) votre deuil ».
« Puissent les forces de l’amour toujours prévaloir sur les forces de la haine (…) Il faut combattre l’extrémisme sous toutes ses formes », a-t-il ajouté.
Un impressionnant dispositif de sécurité était en place, avec des hélicoptères survolant le quartier.
Le prince avait été accueilli à la mosquée par l’imam Gamel Fouda, la Première ministre Jacinda Ardern et Farid Ahmed, un rescapé dont l’épouse a été abattue le 15 mars.
Cet homme en fauteuil roulant avait ému le monde entier, en préconisant au nom de sa religion l’amour et la pitié. « Je choisis la paix et j’ai pardonné », avait-il déclaré devant des dizaines de milliers de personnes à Christchurch lors d’une cérémonie du souvenir.
« Nous devons entretenir l’espérance et ne pas nous abandonner à la haine », a-t-il dit au prince.
Le prince William, qui s’était déjà rendu à Christchurch dans la foulée du séisme qui avait fait 185 morts en 2011, achèvera vendredi sa brève visite en déposant une gerbe au mémorial érigé après ce tremblement de terre.