L’une des épouses du neveu du roi d’Arabie Saoudite est accusée par les Etats-Unis de traite d’êtres humains, après avoir exploité cinq domestiques.
En juillet 2015, l’Association de femmes chefs de famille de Mauritanie (AFCF) faisait éclater un scandale concernant la traite de centaines de femmes par de riches Saoudiens. Des femmes « séquestrées dans des cours de maisons, victimes de toutes les formes de maltraitances physiques, psychologiques et sexuelles », assurait alors la présidente de l’association mauritanienne, pays dans lequel des Saoudiens viennent « faire leurs courses. » « Cela coûte moins cher à l’Arabie saoudite de faire venir de la main-d’œuvre de pays comme la Mauritanie, qui sont pauvres et qui n’ont pas les moyens suffisants pour protéger leurs citoyens victimes de cette traite », assure Adam Coogle, membre de Human Rights Watch. Précédemment, d’autres femmes avaient été « achetées » à Madagascar par des Saoudiens.
La princesse risque jusqu’à douze ans de prison
Si les riches habitants du royaume du Golfe agissent, chez eux, en tout impunité, alors que l’esclavage y a officiellement été aboli en 1962, il arrive qu’ailleurs, certains se fassent prendre la main dans le sac. C’est le cas de Meshael Alayban, membre de la famille royale saoudienne, qui est accusée aux Etats-Unis de « séquestration » et de « traite d’êtres humains. » La princesse aurait exploité une Kényane, après lui avoir retiré son passeport. Cette Kényane ne serait pas la seule victime de la Saoudienne, qui lui faisait faire des horaires inhumains et la faisait vivre dans des conditions indignes. En quelque sorte, la Kenyane était devenue l’esclave de la princesse d’Arabie Saoudite.
Meshael Alayban est l’une des six épouses de Nasser bin Abdulaziz bin Abdul Rahman Al Saud, neveu du roi Abdallah. Elle avait tout d’abord, il y a un an, employé la femme kenyane dans son palais d’Arabie Saoudite, où elle lui avait déjà confisqué son passeport. La famille de Meshael Alayban s’est alors installée du côté de Los Angeles. La domestique a alors récupéré son passeport le temps du voyage, avant que la princesse ne le lui reprenne. Après avoir été exploitée seize heures par jour, sept jours sur sept, pour 220 dollars par mois, la jeune Kenyane s’est échappée. Les autorités ont alors découvert quatre autres employées philippines dans la résidence de Meshael Alayban, qui risque jusqu’à douze ans de réclusion.