C’était le 3 mai 2014. Le chef du gouvernement tunisien Mehdi Jomâa signait, à Alger, trois accords financiers : une aide financière non remboursable de 50 millions de dollars, un accord pour le dépôt par l’Algérie de 100 millions de dollars à la Banque centrale tunisienne et un prêt de 100 millions de dollars à la Tunisie. Au total, 250 millions de dollars qui consolidaient ainsi les avoirs de l’Etat tunisien en devises.
Une anecdote rappelée par Sputnik après une intervention de l’ex-président tunisien Moncef Marzouki sur la chaîne BBC Arabic. Au pouvoir entre 2011 et 2014, il avait dû assurer une transition difficile après le départ de Ben Ali. Marzouki est revenu à la télévision sur les pays l’ayant soutenu. « Nous n’avons trouvé de soutien économique que de la part du Qatar et de soutien militaire que de la part de la Turquie », a-t-il affirmé.
S’il est donc « naturel » que l’ancien président tunisien « remercie ces deux pays », Moncef Marzouki a oublié le voyage effectué par Mehdi Jomâa de l’autre côté de la frontière. De quoi faire réagir la presse algérienne. Ainsi, Algérie Patriotique parle d’« ingratitude » de la part de l’ex-président tunisien alors qu’APS, l’agence de presse algérienne, rappelle que le pays était en pleine crise économique au moment d’aider son voisin tunisien.