Ils sont six journalistes palestiniens actuellement emprisonnés, « accusés de nuire à la sécurité d’Israël » précise Reporters sans frontières. L’ONG tire la sonnette d’alarme et demande aux autorités, dans un communiqué, « de faire preuve de transparence dans les procédures judiciaires et cesser de faire obstruction au travail des journalistes palestiniens. »
En effet, si les accusations portent sur la sécurité de l’Etat hébreu, RSF croit savoir que « les interrogatoires des journalistes palestiniens orientés autour de leur travail laissent sérieusement penser que leur arrestation par les autorités israéliennes » est motivée « par leur travail journalistique. »
Pour éviter d’avoir à se justifier, la justice israélienne affirme détenir des « dossiers secrets » et a donc eu recours à la détention administrative, qui permet d’emprisonner une personne sans charges réelles.
Parmi les journalistes palestiniens arrêtés, on retrouve notamment Lama Khater qui, après plus d’un mois d’interrogatoire, a été condamnée lundi dernier à 13 mois de prison et 4 000 shekels (1 000 euros) d’amende pour « incitation aux activités hostiles envers Israël », mais également « pour avoir entretenu des liens avec le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël », affirme l’ONG.
RSF prévient qu’Israël, qui occupe la 88e place sur 180 pays dans son propre classement mondial de la liberté de la presse 2019, « doit faire preuve de plus de transparence dans les procédures et cesser de présumer les journalistes palestiniens sympathisants des groupes terroristes. »