Entre son besoin de liquidités et les risques de se voir impliquée dans les attentats du 11 septembre 2001, l’Arabie saoudite veut vendre ses bons du Trésor américain…
L’Arabie saoudite a bien changé depuis les accords du Quincy où ils ont donné accès à leur pétrole à vil prix en échange de relations dites stratégiques qui pourraient se résumer au maintien des Al Saoud au pouvoir. Mais les Saoudiens menacent aujourd’hui de vendre des bons du Trésor américain qu’ils détiennent pour une valeur de près de… 700 milliards de dollars. Officiellement Riyad mettrait sur le marché ses bons du Trésor afin de répondre à son énorme déficit budgétaire, le plus important de son histoire, et de soutenir sa devise nationale.
Des soupçons d’implication dans les attentats du 11 septembre 2001
Durant l’année 2015 seulement, l’Arabie saoudite s’est débarrassée de 100 milliards de dollars de bons du Trésor américain afin de couvrir son énorme déficit budgétaire. Mais la crainte non avouée de la monarchie wahhabite est d’une toute autre nature. La vraie raison est que Ryad a peur que ces sommes colossales ne soient saisies par la justice américaine. Car le Congrès américain étudie la possibilité de voter une loi qui permettrait à la justice américaine de juger des officiels saoudiens pour une éventuelle implication dans les attentats du 11 septembre 2001.
« L’Arabie saoudite menace de provoquer l’écroulement de l’économie », résume pour sa part The New York Times. « Cette menace est un nouveau signe des tensions croissantes entre Américains et Saoudiens », ajoute le journal. Il est à rappeler que la plupart des terroristes du 11 septembre étaient de nationalité saoudienne et que des soupçons ont toujours pesé sur Ryad. Déjà, à l’époque, le sénateur américain Graham déclarait que « l’Arabie saoudite était essentiellement un co-conspirateur du 11 septembre. » Quant au quotidien new-yorkais Daily News, il s’insurge contre la menace de la monarchie saoudienne de vendre des bons du Trésor et n’hésite pas, dans sa une du 17 avril, à traiter les Al Saoud de… racailles royales.