samedi 6 décembre 2025
12.9 C
Paris

Rachid Taha : « Le racisme est avant tout basé sur la connerie »

La France pleure ce mercredi un grand artistes. Celui qui avait, entre autres tubes, repris « Rock the Casbah » du groupe punk The Clash ou « Douce France » de Charles Trenet est mort à l’âge de 59 ans. Rachid Taha, c’était un artiste complet, aussi à l’aise sur scène que devant les caméras, mais aussi un homme engagé, marqué par le voyage familial de l’Algérie vers la France. A l’époque à Libé, il expliquait : « Sans tomber dans le cliché de l’exil, il faut savoir que l’immigration reste une douleur, source d’instabilité fondée sur le mythe familial du retour. » Taha savait aussi jouer le poil à gratter, soufflant le chaud et le froid quant au fait de demander la nationalité française. Après avoir assuré avoir entrepris des démarches en vue de l’obtenir, il disait se « sentir totalement Français » mais avait entre-temps affirmé son refus de demander la nationalité en mémoire de son oncle tué pendant la guerre d’Algérie par des militaires français.

« Les religions chrétienne et musulmane reposent chacune sur le respect de l’autre, la bonté, la générosité »

Le racisme et la religion, il en parlait également très facilement. « Le racisme est avant tout basé sur la connerie, mais il faut savoir qu’on vivra perpétuellement avec et apprendre à se situer au-dessus », disait-il à propos des discriminations subies par les Français d’origine maghrébine. Il dénonçait aussi « notre racisme envers les femmes. » Dans Télérama, il expliquait : « La soumission à laquelle la famille et un Islam mal compris les contraignent, l’obligation du voile ! Tant que les femmes restent asservies, la démocratie ne peut exister. » L’artiste revendiquait sa « musulmanité » : « Dire que je ne suis pas musulman serait mentir. Mon père est allé à l’école coranique, maîtrisait le Coran ; j’en ai beaucoup parlé avec lui, et avec mon grand-père. C’était une façon de partager avec eux, d’être un homme. Et d’apprendre, aussi : j’ai toujours eu cette soif-là ; sans ça, on est rien », affirmait-il, avant d’assurer, lui qui lisait « un peu le Coran » qu’« il n’est pas donné à tout le monde de comprendre », ne pas voir « de différence radicale entre religions chrétienne et musulmane : elles reposent chacune sur le respect de l’autre, la bonté, la générosité. »

Actualités en direct

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Pourquoi de nombreux musulmans hautement qualifiés choisissent-ils de quitter la France ?

L'étude "La France, tu l’aimes mais tu la quittes"...

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Les brèves

Ridouan Abagri, victime de son succès ?

Témoignages anonymes d’anciens salariés, accusations infondées… Ridouan Abagri, autodidacte innovant et engagé, est la cible d’une campagne médiatique étrange.

Discrimination en raison de l’origine sociale : quand la France respectera-t-elle les textes internationaux ?

L’origine sociale est considérée comme une source de discrimination. Pourtant, la France tarde à le reconnaître en dépit de preuves patentes. Jusqu’à quand ?

Merwane Benlazar, trop arabe pour la télévision publique ?

L'humoriste Merwan Benlazar, au terme de sa première chronique sur France 5, a été licencié sur ordre de Rachida Dati, qui lui a reproché son look jugé trop... musulman.

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Gaza : la censure de la vérité

La philosophe américaine Judith Butler ne participera pas aux conférences auxquelles elle était invitée, au centre Pompidou, après avoir rappelé que le Hamas était un mouvement de résistance.

Averroès et la solidarité des musulmans de France

En difficulté financière après la rupture de son contrat avec l'Etat, le lycée Averroès a obtenu plusieurs centaines de milliers d'euros de dons.

L’Allemagne récidive, après la Shoah

Le Nicaragua accuse l'Allemagne, devant la Cour internationale de justice, de faciliter le génocide perpétré par Israël à Gaza.
Quitter la version mobile