Pendant le mois sacré du Ramadan, les dattes occupent une place centrale dans la tradition musulmane, étant souvent consommées lors de l’iftar, la rupture du jeûne. Cependant, pour de nombreux musulmans, la provenance des dattes qu’ils consomment pourrait susciter une vive préoccupation, notamment si elles viennent d’Israël, un pays accusé de multiples exactions contre les Palestiniens.
À une semaine du début du Ramadan 2025, les producteurs israéliens de dattes redoutent un éventuel regain de boycott de leurs produits par les consommateurs musulmans, conscientisés sur l’origine des dattes qu’ils consomment.
L’industrie des dattes israéliennes, générant près de 340 millions de dollars par an, dépend largement des exportations pendant le Ramadan. Cependant, les craintes de boycott ont incité les producteurs à dissimuler l’origine israélienne des dattes, allant jusqu’à suspendre des campagnes publicitaires destinées à promouvoir ces fruits.
Le massacre qui se déroule actuellement à Gaza a renforcé la vigilance des communautés musulmanes à l’égard des produits israéliens. Face à ces révélations sur l’origine des dattes, les consommateurs musulmans pourraient être amenés à reconsidérer leurs achats.
Dans ce contexte, un homme d’affaires lié à l’industrie de la datte a déclaré à Haaretz : « Quiconque s’approche des rayons et voit qu’il est écrit ‘made in Israel’ y réfléchira à deux fois ».
Problème : certains supermarchés n’hésitent pas à rester vagues concernant l’origine des dattes ou à mélanger plusieurs provenances.
Le Ramadan de cette année sera, comme les autres années, le théâtre d’une prise de conscience et d’une action collective des musulmans contre les produits israéliens.
