Alors que, début juillet 2017, la presse américaine faisait état d’une négociation, menée par le gendre de Donald Trump avec le Qatar, qui n’avait pas abouti et qui avait pu conduire à l’isolement diplomatique du Qatar dans le conflit ouvert qui oppose le petit émirat à l’Arabie Saoudite, c’est désormais l’avocat du président des Etats-Unis qui est dans l’œil du cyclone. Michael Cohen aurait en effet, selon le Washington Post, demandé au gouvernement du Qatar 1 million de dollars. Nous sommes alors en décembre 2016 et Donald Trump n’est pas encore à la Maison-Blanche. Mais le deal proposé par Cohen est simple : faire payer le Qatar pour avoir les portes ouverts au sein de la future administration Trump.
Sauf que l’émirat du Golfe, par l’intermédiaire d’Ahmed al Roumaihi, qui était le patron de la division des investissements du fonds souverain du Qatar, a tout bonnement refusé l’offre de l’avocat. Le ministre qatarien des Affaires étrangères, Mohamed al-Thani, était présent lors d’une rencontre entre les deux hommes. Cette proposition de deal prend des allures de scandales puisque Cohen aurait proposé au Qatar de l’aider à trouver des projets dans lesquels investir, en contrepartie du million de dollars requis.
Si le Qatar a décliné l’offre de Michael Cohen, d’autres pays ou entreprises auraient pu l’accepter. De grands groupes affirment en effet avoir payé de fortes sommes contre le même type de services. Comme le laboratoire pharmaceutique suisse Novartis, qui a déboursé 1,2 million de dollars, ou l’opérateur de télécommunications américain AT&T et la Korea Aerospace Industries. Le procureur spécial américain Robert Mueller enquête actuellement sur cette affaire.