Rex Tillerson n’est plus secrétaire d’Etat. Il quittera en tout cas ses fonctions à la fin du mois de mars, limogé ce mardi par Donald Trump. Le président américain s’est fendu d’un simple tweet pour annoncer que Tillerson serait remplacé par Mike Pompeo, directeur de l’Agence centrale du renseignement américaine (CIA). Parmi les sujets qui opposaient Rex Tillerson et Donald Trump, l’accord sur le nucléaire iranien.
L’éviction de Tillerson pourrait donc avoir des conséquences directes sur les rapports, déjà houleux, entre les Etats-Unis et l’Iran. Les Américains sont en effet « déterminés à quitter l’accord sur le nucléaire », a assuré le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, qui estime que « les changements au sein du Département d’État ont été effectués à cette fin, ou du moins c’est l’une des raisons. »
Mike Pompeo est, de son côté, partisan d’une diplomatie agressive à l’encontre de l’Iran. Le limogeage de Tillerson pourrait donc bien permettre à Trump de remettre en cause l’accord. Trump n’a jamais caché son désaccord sur ce sujet avec son secrétaire d’Etat. « Je pensais qu’il (l’accord, ndlr) était horrible, il pensait qu’il était ‘OK’ », a indiqué le président américain au moment de débarquer Rex Tillerson.
Après près de trois ans, l’accord international sur le nucléaire iranien pourrait donc bien être dénoncé par les Etats-Unis. Donald Trump accuse le texte de comporter de « terribles lacunes » alors que Téhéran campe sur ses positions. Car selon l’Agence internationale de l’énergie atomique, l’Iran respecte ses obligations en matière de nucléaire.
Si Donald Trump quitte cet accord, la situation pourrait s’aggraver. Dans ce cas, « nous l’abandonnerons aussi, nous avons dit aux Européens que s’ils ne pouvaient pas garder les Etats-Unis dans l’accord nucléaire, l’Iran le quittera aussi », assure le ministre iranien des Affaires étrangères alors que, du côté de la présidence iranienne, on tente de temporiser.