dimanche 14 décembre 2025
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Ryad propose à une militante de la libérer contre une déclaration niant toute torture

Les services de « la Sûreté de l’Etat ont visité ma soeur en prison récemment. Ils lui ont demandé (…) d’apparaître sur une vidéo pour nier les tortures et le harcèlement » dont elle affirme avoir été victime, a assuré son frère Walid al-Hathloul sur Twitter.

« Cela faisait partie d’un accord pour la libérer », a-t-il précisé.

Les autorités saoudiennes n’avaient pas réagi dans l’immédiat. Contacté, le ministère de l’Information s’est abstenu de tout commentaire.

Arrêtée il y a près d’un an lors d’une vaste campagne de répression, Loujain al-Hathloul, 30 ans, est poursuivie, ainsi qu’une dizaine d’autres activistes, pour contacts avec des médias étrangers, des diplomates et des organisations de défense des droits humains.

Certaines, dont Mme Hathloul, affirment avoir été torturées et harcelées sexuellement pendant leur détention. Une accusation que les autorités ont catégoriquement démentie.

Selon son frère, Mme Hathloul avait au départ accepté de signer un document niant avoir été torturée, comme condition préalable à sa libération.

Il assure que la famille ne comptait pas dévoiler cet arrangement. Mais des responsables de la Sûreté de l’Etat lui ont rendu visite une nouvelle fois en prison pour demander cette fois un témoignage vidéo, explique-t-il.

« Lui demander d’apparaître sur une vidéo et de nier la torture, cela n’est pas réaliste », a jugé Walid sur Twitter.

Sa soeur Lina al-Hathloul a confirmé que Loujain faisant l’objet de pressions pour nier les allégations de torture.

« Quoi qu’il arrive, je certifie (une fois) de plus: Loujain a été brutalement torturée et elle a été harcelée sexuellement », a-t-elle déclaré sur Twitter.

Les autorités de Ryad ont fait l’objet de pressions occidentales pour qu’elles libèrent ces militantes, dont la plupart ont été arrêtées au printemps 2018 dans le cadre d’une campagne de répression ayant précédé la levée historique d’une interdiction de conduire pour les femmes.

Cette vague de répression était la première depuis l’assassinat en octobre de l’éditorialiste et opposant saoudien Jamal Khashoggi au consulat du royaume à Istanbul. Son meurtre a suscité un tollé sans précédent et terni l’image de l’Arabie saoudite à travers le monde.

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