Le Sénat américain a voté lundi à 74 voix pour et 19 contre, un projet de loi anti-BDS. Une disposition qui apporterait une protection aux 26 états américains ayant adopté des lois contre les entreprises qui choisissent de boycotter Israël.
Ils pourraient ainsi avoir le droit d’exercer des représailles commerciales envers des entreprises ou des individus soutenant BDS.
Une mesure portée par le sénateur Marco Rubio, et largement soutenue par la plupart des républicains.
Mais l’Union américaine des libertés civiles (ACLU) a déjà dénoncé ce projet de loi allant contre la liberté d’expression. Pour l’ACLU, il « envoie un message aux Américains qu’ils seront pénalisés s’ils osent être en désaccord avec leur gouvernement ».
« Nous sommes aux Etats-Unis où le boycott est un droit et fait partie de notre combat historique pour la liberté et l’égalité », tweetait également début janvier Rashida Tlaib, représentante démocrate au Congrès du 13e district du Michigan.
« Bien que je ne soutienne pas le mouvement BDS, nous devons défendre le droit constitutionnel de chaque Américain de s’engager pacifiquement dans une activité politique », a aussi posté sur Twitter le sénateur démocrate Bernie Sanders, qui a voté contre.
Par ailleurs, la loi comprend également une disposition autorisant les Etats-Unis à fournir une aide à la sécurité de 38 milliards de dollars sur dix ans à Israël.
Cependant, même si ce projet de loi est approuvé par le Sénat, il est encore loin d’être adopté. Il doit en effet encore passer par la Chambre des représentants, où les démocrates détiennent la majorité des sièges.