En décembre, l’Egypte avait restreint les ventes des gilets jaunes par peur d’une « contamination » du mouvement français. Le dictateur égyptien n’aime vraisemblablement pas les manifestations. Il n’a d’ailleurs jamais caché ce qu’il pensait des révolutions de 2011, dont celle en Egypte, qui a conduit selon lui à l’instabilité de son pays.
Et alors que les Algériens ont défilé par centaines de milliers dans les rues, Sissi a déploré ces manifestations : « Actuellement, dans des Etats de notre région, les gens parlent de la situation économique et des conditions, et ainsi, ils gâchent leur pays, le conduisent à sa perte. » Abdel Fattah al-Sissi estime que le mouvement algérien « a un prix » et que « le peuple, les jeunes enfants et les générations futures vont payer ce prix-là, celui de l’absence de stabilité. »
Le chef d’Etat égyptien sait de quoi il parle. Il assure que les médias ont profité de l’instabilité en Egypte pour diffuser des informations mensongères contre l’action des forces de sécurité et de l’armée égyptiennes, et que les ONG ont dénoncé à tort les violences contre les manifestants. « Regardez, apprenez comment on fait tomber les Etats, comment on les détruit », a résumé Sissi, qui semble définitivement préférer la dictature à la démocratie.