Au nom de Daech, un américain tue cinquante personnes dans un club gay en Floride. Retour sur cette tragédie.
Omar Seddique Mateen est entré au Pulse, une boîte branchée de la communauté homosexuelle, pour tuer. Durant trois heures, il abat méticuleusement cinquante personnes, en blesse cinquante-trois. Certaines sont entre la vie et la mort. C’est la pire fusillade qu’ait connue les Etats-Unis. Selon certains médias américains, très hâtifs, l’homme aurait prêté allégeance à l’Etat islamique lors d’un coup de téléphone effectué auprès du 911, le numéro d’urgence de la police. Le père du meurtrier a expliqué que « cela n’avait rien avoir avec la religion », que son fils était obsédé par l’homophobie. Marié, un enfant, âgé de 29 ans, l’homme avait été interrogé par le FBI a deux reprises en 2013 et 2014, soupçonné de liens avec des islamistes radicaux. Il a été abattu lors de l’assaut mené par la police. La moitié des victimes n’a pu être encore identifiée, l’enquête ne fait que démarrer.
Une tuerie loin des bases arrières de Daech
Si le modus operandi fait penser à celui du Bataclan, son organisation n’a aucun point commun avec les attentats perpétrés sur le sol français. Les partisans du Califat sont implantés en Europe grâce aux centaines de djihadistes revenus de Syrie. Ce n’est pas le cas aux Etats-Unis. Le carnage d’Orlando est celui d’un loup solitaire qui a concrétisé sa haine des homos et mis en application toute l’idéologie véhiculée sur les réseaux sociaux. Un massacre qui respecte les nombreuses vidéos de l’Etat islamique montrant à Raqqa comme à Mossoul, en Irak, les assassinats de musulmans suspectés de « sodomie. » Omar Seddique Mateen est américain. Ses parents sont d’origine yéménite. Dans un pays où l’achat d’une arme est aussi facile que l’acquisition d’un poulet rôti, cette tuerie de plus permettra à Donald Trump de demander la démission de Barack Obama. Et de faire de la surenchère antimusulmans sans attendre les résultats de l’enquête.