dimanche 24 novembre 2024
13.4 C
Paris

Tunisie : le parti islamiste Ennahdha va soutenir Kaïs Saïed

C’est un tweet qui peut paraît anodin. Rached Ghannouchi, leader du parti islamiste tunisien Ennahdha, indique avoir eu une conversation téléphonique avec Kaïs Saïed, finaliste de la présidentielle. Le « cheikh » l’a « félicité pour sa victoire au premier tour de ces élections », peut-on lire dans ce message dans lequel Ghannouchi montre toute sa proximité avec le candidat indépendant.


Ce tweet revêt une importance particulière, Kaïs Saïed tentant de se démarquer d’une éventuelle appartenance — ou tout du moins proximité — avec le parti islamiste. Un message suivi, hier soir, par une intervention d’Abdelkarim Harouni, président du conseil de la Choura d’Ennahdha. Ce dernier a assuré que son parti soutenait Kaïd Saïed « en majorité » et qu’une annonce officielle allait être faite au cours de la semaine prochaine. Une façon pour le parti islamiste de montrer toute son hostilité à Nabil Karoui, l’autre qualifié pour le second tour.

Alors, Kaïs Saïed sortira-t-il du bois malgré sa volonté de montrer qu’il se tient à bonne distance des islamistes ? Selon des propos du principal intéressé, c’est Imed Dghij, des Ligues de protection de la révolution, des groupuscules islamistes violents qui ont été interdits par la justice locale, qui aurait convaincu le professeur de droit de se présenter à la présidentielle. Depuis, le candidat a montré tout son goût pour le conservatisme, jugeant qu’il ne faut ni dépénaliser l’homosexualité en Tunisie ni parler d’égalité homme-femme dans l’héritage, tout en niant un quelconque lien avec Ennahdha.

En cas de victoire, Kaïs Saïed devra sans aucun doute penser à une alliance de circonstance avec le parti islamiste, pour avoir un semblant de majorité à l’assemblée des représentants du peuple. De quoi mettre à mal l’image du candidat « anti-système ».

Actualités en direct

Pourquoi de nombreux musulmans hautement qualifiés choisissent-ils de quitter la France ?

L'étude "La France, tu l’aimes mais tu la quittes"...

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Gaza : la censure de la vérité

La philosophe américaine Judith Butler ne participera pas aux conférences auxquelles elle était invitée, au centre Pompidou, après avoir rappelé que le Hamas était un mouvement de résistance.

Averroès et la solidarité des musulmans de France

En difficulté financière après la rupture de son contrat avec l'Etat, le lycée Averroès a obtenu plusieurs centaines de milliers d'euros de dons.

L’Allemagne récidive, après la Shoah

Le Nicaragua accuse l'Allemagne, devant la Cour internationale de justice, de faciliter le génocide perpétré par Israël à Gaza.

Les brèves

Chems-Eddine Hafiz et la mosquée de Paris en plein « doute »

La Grande mosquée de Paris attend la Nuit du doute pour annoncer la date de l'Aïd. L'objectif n'est pas d'observer la Lune mais de s'aligner sur certains pays. Un procédé qui sème la zizanie.

Gaza : la censure de la vérité

La philosophe américaine Judith Butler ne participera pas aux conférences auxquelles elle était invitée, au centre Pompidou, après avoir rappelé que le Hamas était un mouvement de résistance.

Averroès et la solidarité des musulmans de France

En difficulté financière après la rupture de son contrat avec l'Etat, le lycée Averroès a obtenu plusieurs centaines de milliers d'euros de dons.

L’Allemagne récidive, après la Shoah

Le Nicaragua accuse l'Allemagne, devant la Cour internationale de justice, de faciliter le génocide perpétré par Israël à Gaza.

Israël : la fin de l’impunité ?

Des juges britanniques demandent au Premier ministre Sunak de stopper la vente d'armes à Israël et lui suggèrent de sanctionner les responsables israéliens.

Espagne : vers la reconnaissance de l’Etat palestinien

Le gouvernement espagnol veut reconnaître l'Etat palestinien avant l'été. L'annonce est prévue pour le 9 juin.

Sur fond de génocide en Palestine, l’iftar de la Maison-Blanche annulé

Les invités de l'iftar de la Maison-Blanche ont refusé de rompre le jeûne avec le président Biden qui doit, selon eux, revoir sa position sur Israël.
Quitter la version mobile