Un accord a été trouvé entre les chefs d’Etat européens concernant la crise des réfugiés. Les migrants fuyant la guerre par la Grèce seront automatiquement renvoyés en Turquie.
« Les dirigeants européens ont claqué la porte au nez des réfugiés syriens et d’autres pays qui n’ont jamais eu d’autre choix que de fuir de leur pays et n’ont d’autre besoin que d’être en sécurité. » Voilà, en résumé, ce que pense Amnesty Internationl de l’accord finalisé par l’Union européenne et la Turquie. Un accord qui prévoit de renvoyer à la frontière du Vieux-Continent toutes les personnes entrées illégalement sur les îles grecques. L’accord est rentré en vigueur ce dimanche 20 mars. En un week-end, l’Europe a fait une croix sur le droit d’asile.
De peur d’être renvoyés en Turquie, en une nuit, 875 nouveaux réfugiés sont arrivés à Lesbos, en Grèce. Alors que seuls les migrants économiques devaient être concernés par cette mesure, ce sont finalement tous les réfugiés qui se verront refouler aux portes de l’Europe. Ces derniers seront forcément renvoyés dans ce « pays sûr », selon les autorités européennes, qu’est la Turquie. Amnesty Internationl estime qu’il s’agit d’un « accord de la honte. » Pour l’ONG, « les chefs d’Etat européens se sont empressés de recouvrir l’accord d’un vernis de légalité, après avoir été sévèrement critiqués pour la violation manifeste et flagrante du droit international et européen du projet qu’ils pensaient adopter. »