« En prenant totalement le parti du gouvernement israélien, (l’administration Trump) cherche à normaliser l’occupation israélienne et le déni systématique du droit palestinien à l’auto-détermination. La conférence de Varsovie s’inscrit dans ce contexte », dit Nabil Chaath, un conseiller du président Mahmoud Abbas, dans une tribune publiée par le quotidien Haaretz.
La conférence de Varsovie, officiellement consacrée à la sécurité au Moyen-Orient, est censée porter largement sur l’Iran. Mais le gendre et conseiller de Donald Trump, Jared Kushner, devrait aussi évoquer l’effort américain en cours depuis des mois pour présenter une initiative diplomatique dans le conflit israélo-palestinien.
Nabil Chaath rappelle que la direction palestinienne a refusé de participer à la conférence.
« Un processus de paix ne peut pas servir à faire en sorte qu’une des parties soit amnistiée de ses crimes de guerre ou qu’une autre renonce à ses droits fondamentaux au regard de la charte des Nations unies », dit-il.
Le président Abbas a décidé de boycotter l’administration Trump qui a discrédité selon lui les Etats-Unis dans leur rôle historique de médiateur en reconnaissant en 2017 Jérusalem comme la capitale d’Israël. L’administration Trump a infligé depuis une série de coups sévères à l’Autorité palestinienne, en coupant notamment des centaines de millions de dollars d’aide aux Palestiniens.