Dans une lettre signée par 24 sénateurs et 19 membres de la Chambre des représentants, démocrates et républicains, les élus ont demandé au gouvernement du président Donald Trump de cibler Chen Quanguo, le chef du Parti communiste chinois dans la région sensible du Xinjiang (nord-ouest), qui a occupé le même poste au Tibet et est devenu connu pour sa gestion des minorités.
Selon des enquêteurs de l’ONU, près d’un million de citoyens chinois, dont des Ouïghours et des membres d’autres ethnies musulmanes comme des Kazakhs, sont ou ont été détenus dans des camps de « rééducation » extrajudiciaires de la région.
La Chine affirme qu’il s’agit de « centres de formation professionnelle » contre la « radicalisation » islamiste.
« Nous sommes déçus par l’échec du gouvernement jusqu’ici à imposer des sanctions liées aux violations systématiques et choquantes des droits humains dans le Xinjiang », dit la missive adressée au secrétaire d’Etat Mike Pompeo et à d’autres hauts responsables.
Tout en concédant que le vice-président Mike Pence a eu « des mots forts » à ce sujet, les élus ont jugé que « les mots seuls n’étaient pas suffisants ».
Parmi les signataires figurent les sénateurs Marco Rubio, un républicain de Floride proche de Donald Trump en matière de politique étrangère, et le démocrate Bob Menendez, de la commission sur les affaires étrangères du Sénat.
La candidate démocrate à la présidentielle Elizabeth Warren et le sénateur républicain Mitt Romney ont également apposé leur nom au bas de la lettre.
Les élus ont appelé le gouvernement à appliquer la loi dite « Magnitsky », qui restreint la liberté de mouvement et gèle les avoirs aux Etats-Unis des individus et entités accusés d’enfreindre les droits humains, contre Chen Quanguo et d’autres hauts responsables du Xinjiang.