Les rebelles yéménites Houthis ont intensifié ces dernières semaines les attaques contre le royaume saoudien, qui intervient militairement depuis 2015 au Yémen voisin à la tête d’une coalition progouvernementale.
Mercredi, le Parlement arabe a décidé de « demander à l’ONU et au Conseil de sécurité de prendre une position ferme et immédiate en classant les milices putschistes Houthis organisation terroriste ».
Dans une décision sans effet contraignant, cet organisme composé de représentants des Parlements des Etats arabes accuse les Houthis de « cibler régulièrement les infrastructures civiles et vitales en Arabie saoudite par des missiles balistiques ou des drones ».
Le 12 juin, 26 civils ont été blessés par un tir de missile sur l’aéroport d’Abha, dans le sud-ouest du royaume saoudien.
Les Houthis ont revendiqué l’attaque, qualifiée par l’ONG Human Rights Watch (HRW) d’apparent « crime de guerre », pressant les rebelles de cesser immédiatement toute attaque sur des infrastructures civiles saoudiennes.
Les rebelles Houthis ont également revendiqué une série de tirs de drones vers l’Arabie saoudite, dont une attaque ayant endommagé le 14 mai deux stations de pompage d’un oléoduc.
Ryad accuse Téhéran, son grand rival régional, d’être à l’origine de ces attaques à travers son appui aux rebelles Houthis.
Les rebelles contrôlent une bonne partie du nord et l’ouest du Yémen ainsi que la capitale Sanaa et sont opposés aux forces progouvernementales, soutenues par l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.
Le conflit au Yémen a tué des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux civils, selon diverses organisations humanitaires.
Environ 3,3 millions de personnes sont toujours déplacées et 24,1 millions, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d’assistance, selon l’ONU.