Le polémiste Eric Zemmour a débattu de Vichy et des juifs avec Gilles Bernheim, le grand rabbin. Malaise.
Dans « le Suicide français », fabuleux succès de librairie pour l’éditeur Albin Michel, Eric Zemmour procédait à une relecture stupéfiante du régime de Vichy qui, somme toute, n’était pas si mauvais qu’on le dit. Bon. Le 1er juin, l’homme s’est rendu à la synagogue de la Victoire, à Paris, pour dialoguer. Et ses propos ont heurté. Le journaliste Claude Askolovitch a relayé cette drôle de soirée sur Slate. Zemmour a dénoncé « la formidable puissance des juifs dans la France d’avant-guerre », évoquant même un quasi rôle de sauveur des juifs de la part du régime du maréchal Pétain. Ces propos ont été tenus alors que Zemmour portait la kippa.
Un multirécidiviste de la provocation
Sous couvert de relecture de l’Histoire, de refus du discours dominant, avec une volonté de casser tous les vases de Soissons tricolores, Zemmour va loin. Très loin. Outre son discours anti-immigration et antimusulmans, le voilà qui ouvre un nouveau front : réhabiliter Pétain qui avait fait allégeance à Hitler et promulguer les lois antijuives. Certes, il nuance, emballe ses propos. Mais cette nouvelle marotte d’Eric Zemmour laisse songeur quant à son évolution idéologique. Même la jeune génération du FN n’oserait pas vanter le rôle positif de Vichy.