L’avocate d’Ahed Tamimi, Gaby Lasky, a déposé plainte auprès du procureur général israélien, en début de semaine, selon Middle East Eye. Celle qui défend la jeune Palestinienne, icône de la résistance palestinienne, qui a écopé de huit mois de prison lors d’un procès qui a montré le peu d’empathie qu’avait Israël pour les droits des enfants palestiniens, accuse un des interrogateurs d’Ahed Tamimi de harcèlement sexuel.
Pendant son interrogatoire, la jeune adolescente n’a été questionnée que par des hommes, ce que déplore l’avocate. Sur une vidéo d’un interrogatoire, on entend d’ailleurs un officier israélien dire à Ahed Tamimi qu’elle a « les yeux d’un ange. » La défense de la Palestinienne assure que l’officier de l’unité de renseignement militaire Aman qui l’a interrogée a commis une « violation flagrante de la loi », notamment en faisant des remarques sur l’apparence de la jeune fille.
Pour Gaby Lasky, le fait que la justice n’ait pas voulu confronter sa cliente à un officier femme « prouve que le système d’application de la loi porte atteinte aux droits des mineurs palestiniens. » L’avocate dénonce également des menaces : l’officier qui a interrogé Ahed Tamimi lui aurait assuré qu’il allait arrêter ses proches. Plusieurs membres de la famille Tamimi ont en effet été interpellés par la suite, dont sa mère qui avait diffusé la vidéo de la gifle donnée par sa fille à un soldat de l’armée d’occupation.