Devenu président de la Tunisie le 7 novembre 1987 après un « coup d’Etat médical » envers Habib Bourguiba, Zine el Abidine Ben Ali est décédé huit ans après une révolution qui l’avait poussé hors du pays. Accueilli en Arabie saoudite, le dictateur tunisien avait élu domicile à Djeddah, où il était en résidence surveillée après sa fuite le 14 janvier 2011.
Vers 18 heures ce jeudi, le ministère tunisien des Affaires étrangères a indiqué avoir « eu la confirmation de sa mort il y a 30 minutes ». Depuis plusieurs jours, alors que se déroulait la campagne présidentielle, la rumeur de la mort de Ben Ali courait sur les réseaux sociaux après que son avocat avait annoncé l’hospitalisation de l’ancien président.
Le dictateur se réinvite dans le débat de l’entre-deux tours de cette présidentielle. Pendant près d’un quart de siècle, il a régné sans partage sur la Tunisie. La population avait, dès décembre 2010, réclamé des changements : une belle-famille corrompue et un système inégalitaire ont eu raison de Ben Ali qui était, le 14 janvier suivant, monté dans un avion et n’avait plus jamais remis les pieds en Tunisie.