Dans un arrêt rendu mardi, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi du polémiste contre sa condamnation par la cour d’appel de Paris le 3 mai 2018.
Lors d’une émission diffusée le 6 septembre 2016 sur la chaîne de télévision France 5, Eric Zemmour, pamphlétaire et chroniqueur pour plusieurs médias, régulièrement invité sur les plateaux télévisés, avait notamment estimé qu’il fallait donner aux musulmans « le choix entre l’islam et la France ».
Il avait également affirmé que la France vivait « depuis 30 ans une invasion » et que « dans d’innombrables banlieues françaises où de nombreuses jeunes filles sont voilées » se jouait une « lutte pour islamiser un territoire », « un jihad ».
La cour d’appel avait estimé que ces deux passages « visent les musulmans dans leur globalité et contiennent une exhortation implicite à la discrimination ».
Il avait également été condamné à verser un euro symbolique et 1.000 euros au titre des frais de justice à l’association CAPJPO EuroPalestine, qui avait engagé les poursuites.
Éric Zemmour avait déjà été condamné en 2011 pour provocation à la haine, après avoir déclaré à la télévision que « la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c’est comme ça, c’est un fait ».
La France est en pleine réflexion sur la place et l’organisation de l’islam sur son territoire, alors que la population de confession ou de tradition musulmane sur son territoire métropolitain a très fortement augmenté depuis l’après-guerre et qu’elle a été la cible depuis 2015 de plusieurs attentats jihadistes qui ont fait plus de 250 morts.