La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (LICRA) et un élu municipal parisien s’opposent à la décision d’Anne Hidalgo, d’accorder une subvention de 3000 euros à la Fédération des associations de solidarité avec tous-te-s les immigré-e-s (Fasti).
La Ligue met en cause les propos de l’association jugés trop sulfureux. « Si le réseau des Fasti a joué par le passé un rôle d’importance sur l’aide au étrangers au sein du mouvement associatif, ses prises de position actuelles rendent choquantes l’idée même de l’octroi d’une subvention d’argent public », écrit la LICRA dans un communiqué.
Selon la LICRA, l’association d’aide aux immigrés aurait déclaré à propos des attentats en 2015 que ceux-ci étaient « la conséquence de la politique économique et sociale de la France, (celle-ci) paupéris(ant) toujours davantage les quartiers populaires, dans le cadre de discours médiatiques stigmatisants ».
Des propos qui reprennent « au mot près l’argumentation islamiste visant à justifier les attentats » selon la Ligue.
Pierre Liscia, élu du XVIIIe arrondissement de Paris s’oppose aussi à ce financement. Il serait le seul à avoir voté contre la subvention lors du conseil municipal du 5 novembre dernier.
J’ai mal à la République
La gauche vote sans rougir une subvention à une association d’extrême-gauche qui dénonce « le racisme d’État » de la France contre les musulmans et sa « politique coloniale dans les DOM-TOM » et qui fait un parallèle indigne avec Vichy. Les mots ont un sens! pic.twitter.com/zXJcF21gyu
— Pierre Liscia (@PierreLiscia) 6 novembre 2018
« Cette association, proche de la mouvance indigéniste, défend l’idée que la France mènerait une politique de « racisme d’Etat » et que la police organiserait des « rafles » de réfugiés », a t-il témoigné dans le Parisien.
En réaction au communiqué de la LICRA, la mairie de Paris souhaite « reporter l’examen de cette délibération afin d’étudier ces nouveaux éléments et en tirer toutes les conséquences nécessaires ».